Une journée sans immigrés, 24h sans eux
Un collectif non-partisan, composés de "femmes et hommes, de toutes croyances, de tous bords politiques, et de toutes couleurs de peaux, immigrés, descendants d’immigrés", a décidé de faire du 1er mars 2010 une journée sans travailler ni consommer, afin de mettre en valeur l'apport de l'immigration à la "prospérité générale".
Si l'événement sera sans doute peu mobilisateur, il n'en demeure pas moins original, voire nécessaire.
L'affaire Ali Soumaré, tête de liste PS dans le Val d'Oise et diffamé à deux reprises par quelques élus UMP, et l'affaire Najlae Lhimer, jeune lycéenne expulsée vers le Maroc (pays qu'elle a fui pour éviter un mariage forcé) alors qu'elle déposait une plainte pour violences... L'actualité de ces derniers jours révèle une fois de plus la banalisation de la xénophobie qui sévit en France, aussi bien contre les immigrés français que contre les immigrés avec ou sans papiers.
On ne soulignera jamais assez le caractère indispensable de l'immigration sur le marché du travail, qui ne pourvoit plus seulement aux besoins des usines ou du bâtiment, mais s'étend désormais aux métiers de service.
Comme le rappelle LeMonde.fr à l'occasion de cette journée d'action, "les immigrés occupent pourtant une part non négligeable dans la population active. Selon les dernières données tirées du recensement par l'Insee, en 2007, 2,4 millions d'immigrés résidant en France métropolitaine déclaraient travailler ou se trouver au chômage : ils représentaient 8,6 % des actifs.
Si l'événement sera sans doute peu mobilisateur, il n'en demeure pas moins original, voire nécessaire.
L'affaire Ali Soumaré, tête de liste PS dans le Val d'Oise et diffamé à deux reprises par quelques élus UMP, et l'affaire Najlae Lhimer, jeune lycéenne expulsée vers le Maroc (pays qu'elle a fui pour éviter un mariage forcé) alors qu'elle déposait une plainte pour violences... L'actualité de ces derniers jours révèle une fois de plus la banalisation de la xénophobie qui sévit en France, aussi bien contre les immigrés français que contre les immigrés avec ou sans papiers.
On ne soulignera jamais assez le caractère indispensable de l'immigration sur le marché du travail, qui ne pourvoit plus seulement aux besoins des usines ou du bâtiment, mais s'étend désormais aux métiers de service.
Comme le rappelle LeMonde.fr à l'occasion de cette journée d'action, "les immigrés occupent pourtant une part non négligeable dans la population active. Selon les dernières données tirées du recensement par l'Insee, en 2007, 2,4 millions d'immigrés résidant en France métropolitaine déclaraient travailler ou se trouver au chômage : ils représentaient 8,6 % des actifs.
Si l'on s'en tient à la seule population active occupée (hors chômeurs), leur part se maintient même à un niveau plus élevé : de 10,7 % en 1995, elle s'établissait à 11,3 % en 2007, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)."
Quant aux nombreux travailleurs sans papiers, ils cotisent sans avoir droit à la moindre prestation si ce n'est l'Aide Médicale d'Etat (quand on ne la leur refuse pas).
Il est grand temps que de tous côtés, immigrés comme non-immigrés, l'on change de regard sur l'autre. Aussi vrai que tous les Français ne sont pas racistes, tous les immigrés ne sont pas des "joueurs de l'équipe réserve du PSG" ou des "délinquants multirécidivistes chevronnés".
"Gloire et connerie !"