G20 à Toronto : des discussions stériles?

Publié le par Yannélic

Washington en 2008, Londres et Pittsburgh en 2009, Toronto... L'un après l'autre, les sommets du G20 se suivent et se ressemblent, chacun apportant son lot de déception.

 

Quid du "nouveau Bretton Woods"?

 

Le sommet de Pittsburgh s'était soldé par de maigres résultats sur la question de la transparence des flux financiers ; les 20 s'étaient finalement contentés de dresser la liste des "paradis fiscaux non coopératifs".

 

A Toronto cette année, il semblait quasi-impossible que pays développés et pays émergents s'accordent sur les moyens de sortie de crise. En réalité, au G20 on discute, on se concerte, on cherche le consensus. Le G20, ça n'est pas  l'UE ou l'OMC : on signe une déclaration d'intention mais l'on adopte rarement des mesures fortes, et encore moins des sanctions. 

 

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Monument inauguré en 1996 au Parc de la Tête d'Or, lors du G7 à Lyon (c) Comment'aire

 

 

Contrôler les titres de créance et les obligations, ou protéger le marché du crédit? Rigueur budgétaire, ou relance de la croissance?

 

On comprend sans peine la difficulté de concilier des intérêts aussi divergents. La vigueur des économies chinoise, indienne et brésilienne, contraste avec la morosité des pays européens, soucieux de réduire leurs déficits.

Alors que les pays développés appellent les pays émergents à assouplir leurs taux de change, ces derniers ont besoin d'une monnaie faible qui soutient leurs exportations. Il en va de même du projet franco-allemand de taxe bancaire : les banques canadiennes, australiennes et émergentes n'ont pas subi d'avaries comparables au naufrage qu'ont connu les banques américaines et européennes en 2008...

 

Rendez-vous donc en novembre à Séoul.

 

 

Lire aussi : Sommet du G20 à Toronto : la fin du cycle de Doha?

Publié dans International

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